Au cours des prochaines années nous voulons étudier la dialectique qui s’instaure entre les transformations du journalisme dans la longue durée et les transformations des pratiques discursives des autres acteurs sociaux engagés dans la production des discours publics. Le journalisme est alors considéré comme une autres formes de discours publics (politiques, religieux, administratifs, scientifiques, publicitaires, etc.) qui tous participent à un système de communication publique à influencent mutuellement. Nous voulons jeter les bases de ce qui pourra constituer, à terme, une histoire de la communication publique au Québec, considérée non pas du point de vue des cadres mais du point de vue des analyse un système de communication publique qui le subsume nous conduit à chercher à caractériser, sur un plan opératoire, la relation entre le journalisme et les autres instances qui participent à ce système. C’est cette perspective que nous voulons ouvrir en travaillant sur le concept de « contrat de communication ».

Notre programmation organise autour de deux axes. Un premier axe est constitué des travaux même afin de le rendre apte à appréhender la dialectique entre le journalisme et la pratique des autres acteurs engagés dans la production des discours publics. Un deuxième axe est constitué par des études empiriques qui visent, premièrement, à observer le processus par lequel les acteurs sociaux et la presse en viennent à définir les termes de leurs échanges mutuels ainsi que les modalités de médiatisation des discours publics. Deux études expression politique et religieuse dans Paul Tardivel et une étude sur les transformations des relations entre les relationnistes de presse et les journalistes dans le milieu culturel. Deuxièmement, nous allons documenter, par des analyses longitudinales de corpus, l’évolution des termes des échanges entre le journalisme et les autres discours publics, notamment par l’observation depuis 1886 des transformations des formes et de la rhétorique des discours publics lors des campagnes électorales.